Quel paradoxe de faire le glossaire de concepts que l’on éclaire de texte en texte au détour d’une phrase ! Le sens d’une définition ne surgit que si l’on retrouve en Soi les expériences qui l’ont produit. C’est pourquoi chacun se lit dans un texte, consolide ou interroge son vécu, sans rien en attendre de plus.
Les émetteurs-récepteurs de toute classe d’énonciateurs se font signe quand ils partagent les acquis de la conscience matérielle. Puisse l’effort de lecture ne pas les décourager de se faire signe.
Amas (moléculaire) : Texte, plutôt que poème trop connoté. L’amas est le produit d’un exercice d’étantité. |
Art de la parole : La parole est la charge libérée par un étant immanent sautant du ʀjɛ̃ à l’être, qui gère des répétitions sur la scène imaginaire et abandonne une expression à vau-l’eau. L’art de la parole cherche à la maîtriser par écrit. |
Cycle de l’étrang(èr)eté. (Cf. Graphique en téléchargement.) |
Diécrilection : Mot-valise désignant la trialité d’actions (dire, écrire, lire) et qui, en matière de communication, conserve la parole. Dire, c’est physiquement parler et s’entendre à la fois. L’étant humain doit assumer la déperdition de la parole lorsqu’il la transpose par écrit. |
Ego : C’est la dualité Moi-Je ou Je-Me de l’étant humain quand il est porté à l’être-ouvert. L’ego est toujours en transit, préoccupé ou intenté par l’étant qui passe. (Cf. Cycle de l’étrang(èr)eté en téléchargement.) |
Énonciateur silencieux : Étant immanent qui garde le silence, notamment lors du cycle de l’étrang(èr)eté. L’art de la parole convient aux énonciateurs silencieux. |
Étant (phénomène, événement) : C’est la représentation qu’opère en Soi le processus cognitif qui le constitue. L’étant a une double dimension réelle et imaginaire. |
Étant immanent : Étant mû par une intention propre. C’est le fait le plus souvent d’un être vivant, mais ce peut être un pur imaginaire. |
Étantité : C’est le niveau d’expression de la dualité d’un étant porté à l’être-ouvert. |
État de latence : Il est propre au moi et n’est bien défini que de manière algébrique. |
Étrang(èr)eté : Être étranger à Soi, le cycle afférent. (Concept heideggérien.) |
Être-ouvert (ou -découvert) : Le mouvement ne donne pas le choix de commencer. Son origine n’est accessible que comme saut transcendantal, lorsqu’un étant est porté à l’être-ouvert. (Concept heideggérien.) |
Être-Soi-même : Le « qui » de l’être-au-monde, de l’être-là (ou Dasein) pour le monde. (Concept heideggérien.) |
Exercice d’étantité : Les mots pris à un substrat se regroupent par affinité et sont traités avec des contraintes le plus souvent métriques ou en prise avec la fonction poétique du langage. C’est un exercice d’entrave dialectique qui transporte le moi dans une expérience de pensée profonde, angoissante, ou ludique selon le cas. |
Intenter : Ce verbe est pris dans le sens élevé d’appeler, de prendre en garde ce qui, tendu vers notre être, prétend après lui et ainsi lui fait atteindre la place où il appartient. (Heidegger) |
Lemme : forme canonique d’un mot variable. |
Rendement poétique : Rendement d’un amas (ηpo) par rapport à son substrat. Il mesure son assimilation, soit la connectivité des mots en fonction de l’architectonique conceptuelle de l’opérateur. |
Saut transcendantal : C’est un acte intermittent du corps, le seuil cognitif qui sépare le ʀjɛ̃ de l’être, le non séparé de la dualité égotique. |
ʀjɛ̃ : Ce qui n’est pas en matière de représentation d’un étant quel qu’il soit. Le ʀjɛ̃ n’est pas rien au sens trivial du pronom indéfini de l’inanimé. Il est partagé par des organismes ou des systèmes organisés qui sans avoir conscience ont des capacités cognitives. Ceux-ci sont dits autonomes, instinctifs, spontanés, réflexes, non volontaires, et non séparés. |
Soi, soi-même : Ensemble du psychisme conscient et inconscient (Jung). |
{X}: Ensemble des concepts dépréciés dans une architectonique conceptuelle donnée. Biffés, ils sont utilisés faute de pouvoir être remplacés. |